La mobilité urbaine est confrontée à des défis sans précédent. L'augmentation de la population rend plus complexe que jamais la conciliation d'intérêts apparemment contradictoires. Comment rendre les villes à la fois accessibles, dynamiques et économiquement viables d'une part, et conviviales et sûres d'autre part ?
Trop souvent, ce débat se réduit à la question de savoir si les voitures ont encore leur place en ville. Dans le discours public et politique, deux mouvements antagonistes sont ainsi apparus : la voiture est soit un démon que nous devons chasser, soit un symbole des libertés fondamentales que le gouvernement viole avec des initiatives telles que les zones sans voitures et les plans de circulation.
Cette opposition est regrettable. Car ces deux extrêmes, – interdire les voitures ou les laisser totalement libres, – présentent trop d'inconvénients. Il s'agit donc d'une situation perdant-perdant, alors que nous voulons tendre vers un gagnant-gagnant.
Tout d'abord, la ‘ville sans voiture’, dont certains semblent rêver, ne résout pas le problème de la mobilité, mais le remplace simplement par un autre : voulons-nous vraiment rendre les villes inaccessibles aux personnes qui y vivent, y travaillent ou s’y rendent ? Une telle ville restera-t-elle attractive pour les personnes et les entreprises ?
D'autre part, la liberté débridée de la voiture, qui caractérisait de nombreuses villes occidentales au début de ce siècle, n'est plus viable pour diverses raisons.
Chez Q-Park, nous sommes convaincus que la solution gagnante réside dans une gestion intelligente des voitures, – non seulement pendant leur circulation, mais aussi lorsqu'elles sont à l'arrêt. La conduite et le stationnement sont souvent considérés et gérés comme deux défis distincts en matière de mobilité, alors qu'ils sont clairement liés. Le mode d’organisation du stationnement détermine en grande partie le nombre de voitures dans nos villes, le choix d’un axe de circulation plutôt que d’un autre, la vitesse à laquelle elles se déplacent et la place occupée dans l’espace public.’
L'un des problèmes majeurs, par exemple, est la circulation liée à la recherche d'une place de parking. Il est préférable que les voitures se déplacent efficacement – dans notre secteur, ce que nous appelons conversion du trafic de recherche en trafic de destination. Tel est l'objectif de notre nombre croissant de hubs de mobilité hors rue : vous vous rendez directement au hub de mobilité proche de votre destination et, si nécessaire, vous utilisez d'autres moyens de transport tels que les transports en commun ou un vélo, – que vous trouvez dans ou à proximité du hub, – afin de parcourir le ‘dernier kilomètre’.
Cela signifie-t-il que nous devrions encourager les gens à venir en ville en voiture ? Bien sûr que non. C'est pourquoi nous sommes favorables à la construction d'infrastructures P+R périurbaines : les personnes qui préfèrent se garer à la périphérie de la ville (souvent à des tarifs avantageux) doivent pouvoir le faire, – car c’est un choix favorable à la réduction de la circulation en centre-ville.
Et si elles décident de se garer en centre-ville, les parkings hors rue répondent à une nécessité croissante : un espace public – à aménager selon les besoins et les souhaits du quartier. Pensez à des espaces verts, des aires de jeux et des espaces récréatifs publics en des lieux qui, autrement, seraient occupés par des voitures en stationnement. Et, grâce aux parkings sur plusieurs étages, tout cela est possible en conservant le nombre requis de places de stationnement.
En résumé : si nous voulons continuer à progresser vers des villes durables, dynamiques et économiquement viables, offrons aux gens un éventail d'options de transport leur proposant un choix positif dans toute situation. Et s'ils choisissent la voiture, veillons à ce qu'elle entraîne le moins de désagréments possible.
En tant que partenaire de mobilité durable , Q-Park travaille sur ce sujet depuis des années, en collaboration avec diverses municipalités européennes. Cette coopération a démontré, – par exemple dans le Kooldok d'Anvers, – les avantages de l'intégration à un stade précoce du stationnement dans les plans de mobilité urbaine durable (PMUD).
Nous invitons tout un chacun, et les autorités locales en particulier, à abandonner l'idée que l'accessibilité aux voitures et la qualité de vie sont antagonistes. Ces deux objectifs peuvent parfaitement coexister, à condition que la circulation et le stationnement soient bien organisés et intégrés à une offre de mobilité intelligente.
